17 février 2023 : rencontre entre les étudiant.e.s d’hypokhâgne et les géographies d’Hervé Théry

A propos des géographies d’Hervé Théry

et de sa rencontre avec la classe d’hypokhâgne

 

Géographies du Monopoly, du terrorisme, de l’esclavage au Brésil ou des Hauts lieux de la littérature latino-américaine tant de sujets abordés par Hervé Théry lors de sa venue au sein de notre classe d’hypokhâgne le vendredi 17 février 2023. Souriant et enthousiaste, le géographe français, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, nous a fait découvrir sa passion pour la géographie qui l’a menée aux quatre coins du monde. Grâce à une diversité de cartes nous avons découverts comment cette discipline pouvait être abordée à travers une multitude de thématiques. En effet l’univers de la cartographie peut être mis au service de la géopolitique ou de l’économie mais également d’autres disciplines où on l’attend moins comme les jeux, la littérature ou la sociologie. Parmi les nombreux sujets abordés, la classe a particulièrement été séduite par la géographie du Monopoly et comment chaque pays du monde sélectionnait les rues sur lesquelles il jouait. La géographie des blagues semble sujette à l’apparence légère mais a nécessité trois ans de recherches pour recenser certains stéréotypes attribués à certaines nationalités par d’autres ce qui a permis de mettre en évidence quatre types de blagues en apparence universelles : les blagues sur la stupidité, l’avarice, la paresse ou l’arrogance.

Des sujets plus graves ont également été abordés avec la géographie du terrorisme sur laquelle travaille Hervé Théry en collaboration avec Daniel Dory spécialiste chercheur et consultant en analyse géopolitique du terrorisme afin de répertorier les actes terroristes dans le monde pour analyser leurs facteurs, notamment historiques. Enfin, accueillir Hervé Théry c’est naturellement découvrir le Brésil, pays d’Amérique latine dont il est le spécialiste. Le travail esclave rural au Brésil est le fruit d’une demande de l’OIT (sigle portugais du Bureau International du Travail). Cette recherche a notamment permis de mettre en évidence le lien entre le travail esclave, les activités économiques du pays et la violence qui peut y régner. Enfin, il s’agissait aussi de souligner les actions ayant été mises en place par des groupes mobiles afin de contribuer à la lutte contre l’esclavage rural, pour faciliter sa répression et sa prévention.

La venue d’Hervé Théry a été donc riche de voyages, de découvertes et d’anecdotes personnelles de la part d’un passionné dont on ne cesse de redécouvrir le travail à travers ses nombreux ouvrages. Merci encore à lui… ou plutôt obligado !

Elena MAIO, étudiante en hypokhâgne