Observatoire des inégalités : trois khâgneuses en lice pour le prix « Jeunesse pour l’égalité » 2022 , support affiche sur le thème « Dépasser le plafond de verre »

Dépasser le plafond de verre

 

Dans le cadre du « Prix Jeunesse pour l’égalité », l’Observatoire des Inégalités a proposé de participer à un concours sur une thématique en rapport avec les élections présidentielles qui auront lieu cette année 2022, à savoir « Si j’étais président(e) … ». Par la réalisation d’une affiche électorale, nous avons voulu défendre le droit d’accès aux postes à responsabilités pour les femmes. Selon une étude de l’INSEE publiée en 2017, avoir un enfant diminue de 60% les chances pour une femme d’accéder aux postes à responsabilités. Aujourd’hui, nous vivons dans une société où les femmes doivent encore choisir entre poursuivre une carrière professionnelle ou s’occuper de leurs enfants. Généralement, les employeurs ne proposeront pas à une jeune femme de gravir l’échelle sociale de leurs entreprises si celle-ci constitue un « risque » d’avoir un enfant. Dans l’imaginaire collectif français, un enfant représente un frein pour la femme au travail, révélant alors une inégalité avec les pères de familles, qui ne connaissent pas ces obstacles. Notre affiche montre qu’être mère ne doit plus être un « sacrifice ». Nous avons donc représenté une femme qui gravit un escalier, symbolisant le plafond de verre formé au-dessus des têtes de toutes les femmes françaises. Cette femme n’a pas de visage car nous avons voulu montrer que peu importe l’origine sociale ou ethnique de celle-ci, elle doit avoir les mêmes accès à l’emploi que les hommes. Grâce à un jeu sur les couleurs, l’utilisation du bleu comme couleur clichée généralement attribuée à l’homme sert à renverser cette représentation en remettant en cause la domination masculine dans le secteur du travail. Notre affiche dénonce une inégalité mais elle sert aussi de message d’espoir pour faire évoluer les mentalités sur ce sujet. En tant que femmes, ce sujet nous semblait primordial. Nous sommes les mieux placées pour défendre nos droits ! Le message final à retenir serait donc : dépassons ce plafond de verre !

Emma Boissau, Nilgoon Hamidian, Mathilde Hurtu, étudiantes en khâgne